Une église au destin singulier
Exemple majeur de lâarchitecture religieuse nĂ©oclassique en France, lâĂ©glise Saint-Louis fut construite Ă lâinitiative de Monseigneur Armand de Chalucet, Ă©vĂȘque de Toulon. Alors que les travaux de construction de lâĂ©glise Ă©taient engagĂ©s sur la place dâArmes en 1709, le roi Louis XVI ordonne sa dĂ©molition en 1780, prĂ©textant que lâĂ©glise gĂȘnerait le champ de manĆuvre des troupes de la garnison sur la place dâArmes. Le chantier de la future Ă©glise fut donc dĂ©placĂ© sur lâemplacement actuel, lĂ oĂč se dressaient auparavant le couvent des Capucins et la chapelle Saint SĂ©bastien. AchevĂ©e en 1788 Ă la veille de la RĂ©volution, lâĂ©glise Saint-Louis devint dâabord le Temple de la Raison et de lâĂtre SuprĂȘme, avant de servir de dĂ©pĂŽt de munitions et de caserne. Ce nâest quâĂ la fin de la pĂ©riode rĂ©volutionnaire, en 1803, quâelle fut rendue Ă lâĂglise et consacrĂ©e en 1858 au culte catholique puis dĂ©diĂ©e Ă Saint Louis.
Dâinspiration grĂ©co-romaine, elle comporte un parvis et quatre colonnes massives dâordre toscan qui supportent un fronton triangulaire. LâintĂ©rieur de lâĂ©difice contient trois nefs sĂ©parĂ©es par deux rangĂ©es de colonnes doriques en pierres blanches de Cassis. Le chĆur, entourĂ© de dix colonnes corinthiennes, est surplombĂ© dâune remarquable coupole Ă lanternons.
En 1944, lors du bombardement de la ville de Toulon, elle ne fut pas Ă©pargnĂ©e et toute la voĂ»te sâĂ©croula sous les bombes. RestaurĂ©e avec persĂ©vĂ©rance, elle connut ses heures de gloire jusque dans les annĂ©es 1970 environ, grĂące notamment Ă la prĂ©sence des marins et de la bourgeoisie.
Depuis quelques annĂ©es, elle est rattachĂ©e Ă la paroisse de la CathĂ©drale Notre-Dame de la Seds et les deux anciennes paroisses nâen forment dĂ©sormais plus quâune, la paroisse CathĂ©drale Toulon-Centre.
La crypte de lâĂ©glise Saint-Louis a Ă©tĂ© embellie entre 2016 et 2017, elle a Ă©tĂ© solennellement inaugurĂ©e le 13 mai 2017 Ă lâoccasion des 100 ans des apparitions de Notre Dame de Fatima. Cette crypte Ă lâacoustique si particuliĂšre contient une trĂšs belle vierge au chardonneret. Le chardonneret, que tient lâenfant JĂ©sus dans ses mains, annonce gĂ©nĂ©ralement de façon symbolique le sacrifice Ă venir du Christ lors de sa Passion. La remise en Ă©tat de la crypte sâinscrit dans un mouvement gĂ©nĂ©ral de dynamisation du quartier et de la rue Pierre Semard, devenant la « rue des Arts » en 2017.
La galerie longeant la crypte et rejoignant lâĂ©glise a Ă©tĂ© emmĂ©nagĂ©e afin dâaccueillir des expositions temporaires sur des thĂšmes variĂ©s.

