PÚre Charles Mallard-Jésus ou Emmanuel ?

homélie 2

Jésus ou Emmanuel ?

21 Décembre 2025

4°Dimanche de l’avent – AnnĂ©e A

Is 7, 10-16 ; Ps 23 (24) ; Rm 1,1-7 ; Mt 1,18-24

A l’approche de NoĂ«l, les textes nous proposent de nous souvenir de l’annonce Ă  Joseph. Sans doute moins connu que le rĂ©cit de l’annonciation que l’on trouve dans l’évangile de saint Luc, l’histoire reste la mĂȘme – au moins dans ses grandes lignes. En tous cas, elle confirme la conception virginale de JĂ©sus. Il y a pourtant un dĂ©tail qui me chagrine toujours Ă  l’écoute de ce texte : pourquoi l’ange demande-t-il Ă  Joseph de nommer l’enfant « JĂ©sus » alors que l’évangĂ©liste conclut en disant qu’on l’appellera « Emmanuel » ?

Vous me direz que je fais du mauvais esprit 
 je me suis posĂ© la question. Vous remarquerez que le nom d’usage peut ĂȘtre diffĂ©rent de celui de naissance 
 mais je ne crois pas qu’on n’ait jamais appelĂ© le Seigneur « Emmanuel » durant sa vie terrestre ! Vous me reprocherez de pinailler et d’accorder trop d’importance Ă  un dĂ©tail 
 je veux bien l’entendre. Vous soulignerez que « Dieu sauve » n’est pas contradictoire avec « Dieu est avec nous » 
 c’est vrai, et c’est justement sur ce point que je vous propose de mĂ©diter aujourd’hui.

Que Dieu nous sauve en Ă©tant avec nous est dĂ©jĂ  une indication sur la mission de JĂ©sus et sur le type de sauveur qu’il sera. Parce qu’on n’est pas toujours sauvĂ© en Ă©tant rejoint. Par exemple une grĂące prĂ©sidentielle ne suppose pas spĂ©cialement de rencontre entre le prĂ©sident et le gracié ! On recommande aussi, en bateau, de ne pas se mettre Ă  l’eau pour aller chercher celui qui est tombĂ© 
 sinon ça risque de faire deux noyĂ©s au lieu d’un ! Celui qui sauve en allant rejoindre celui qu’il sauve dans sa situation de pĂ©ril, c’est le sauveur qui prend un risque, c’est un salut qui passe par un sacrifice. Que JĂ©sus soit Emmanuel est ainsi une maniĂšre de nous faire pressentir le mystĂšre de PĂąques !

Mais, pour nous qui prĂ©parons la naissance de l’enfant, que signifient ces deux noms ? Le nom de JĂ©sus nous rappelle que nous attendons un sauveur. Et c’est dĂ©jĂ  une question : attendons-nous vraiment un sauveur ? Est-ce que nous n’entendons pas nous dĂ©brouiller par nous-mĂȘmes ? Est-ce que nous acceptons de reconnaĂźtre que tout n’est pas parfait dans notre vie, et que nous avons besoin d’aide ? Se prĂ©parer Ă  NoĂ«l, c’est dĂ©jĂ  creuser en nous le dĂ©sir du salut, c’est reconnaĂźtre nos manques et nos faiblesses, c’est accepter de s’en remettre au Seigneur, de ne pas tout maĂźtriser mais d’ĂȘtre aidĂ©s. Il est peut-ĂȘtre humainement sage de se rĂ©signer Ă  ce qui nous Ă©chappe, mais attendre un sauveur nous autorise Ă  espĂ©rer, Ă  dĂ©sirer ĂȘtre plus que ce que nous sommes. Et, puisque JĂ©sus est Emmanuel, le salut est prĂ©sence. Donc nous n’attendons pas le PĂšre NoĂ«l ou le GĂ©nie de la lampe ou je ne sais quelle bonne fĂ©e de je ne sais quel conte 
 ce que nous attendons c’est ce qui nous rapproche de Dieu : c’est la paix plus que la tranquillitĂ©, l’amour plus que le plaisir, la force plus que le pouvoir, le conseil plus que le savoir.

Le nom d’Emmanuel nous rappelle ainsi que nous attendons une prĂ©sence. Et c’est une autre question : Ă  quoi nous sommes-nous prĂ©parĂ©s pour NoĂ«l : Ă  des activitĂ©s ou Ă  une rencontre ? Qui est Dieu pour nous : une idĂ©e ou une personne ? Je sais bien que le Seigneur nous a promis qu’il serait avec nous tous les jours jusqu’à la fin des temps 
 donc Ă  proprement parler, il est dĂ©jĂ  avec nous. Mais se prĂ©parer Ă  NoĂ«l, c’est justement se rappeler cette prĂ©sence tellement constante qu’on risque de l’oublier ! Le temps de l’Avent est autant un temps d’attente qu’un temps d’attention. Combien de fois, dans notre journĂ©e ou dans notre semaine avons-nous ignorĂ© la prĂ©sence du Seigneur avec nous ! Or l’Emmanuel est JĂ©sus, la prĂ©sence est salut. Si Dieu est avec nous, c’est pour nous sauver, pas pour nous inspecter, ni pour nous surveiller ou pour nous observer ! La prĂ©sence de Dieu est l’expression de son intĂ©rĂȘt pour nous, de sa sollicitude 
 de son amour. Savons nous rĂ©pondre Ă  cet amour ? Il est triste de ne pas ĂȘtre aimĂ©, mais il est encore plus triste de ne pas aimer. Si nous ouvrons les yeux pour dĂ©couvrir combien nous sommes aimĂ©s, il sera plus facile d’ouvrir nos cƓurs pour aimer.

Alors, laissons-nous Ă©tonner par les deux noms qui sont donnĂ©s Ă  l’enfant qui va naĂźtre dans la nuit de BethlĂ©em : ils nous disent que Dieu est avec nous et qu’il nous sauve, et cela nous dĂ©voile le mystĂšre de PĂąques, et cela nous invite Ă  creuser nos attentes en direction du Seigneur comme Ă  nous prĂ©parer Ă  la rencontre de celui qui nous aime.

Que la Vierge Marie, Avocate des Toulonnais, nous aide Ă  entendre cette parole et Ă  la mettre en pratique. Arche de la Nouvelle Alliance, qu’elle fortifie notre foi pour que nous puissions mieux contempler le mystĂšre que nous allons cĂ©lĂ©brer : Dieu se fait homme pour que l’homme devienne dieu. Porte du Ciel, qu’elle soutienne notre espĂ©rance pour que nous ouvrions en grand les portes de nos vies aux grĂąces que le Seigneur nous propose. MĂšre du Bel Amour, qu’elle nous entraine dans la charitĂ© pour que nous demeurions en Dieu comme il demeure en nous, dĂšs maintenant et pour les siĂšcles des siĂšcles.

Publié le 21 décembre 2025

PÚre Charles Mallard-Jésus ou Emmanuel ?

Jésus ou Emmanuel ?

21 Décembre 2025

4°Dimanche de l’avent – AnnĂ©e A

Is 7, 10-16 ; Ps 23 (24) ; Rm 1,1-7 ; Mt 1,18-24

A l’approche de NoĂ«l, les textes nous proposent de nous souvenir de l’annonce Ă  Joseph. Sans doute moins connu que le rĂ©cit de l’annonciation que l’on trouve dans l’évangile de saint Luc, l’histoire reste la mĂȘme – au moins dans ses grandes lignes. En tous cas, elle confirme la conception virginale de JĂ©sus. Il y a pourtant un dĂ©tail qui me chagrine toujours Ă  l’écoute de ce texte : pourquoi l’ange demande-t-il Ă  Joseph de nommer l’enfant « JĂ©sus » alors que l’évangĂ©liste conclut en disant qu’on l’appellera « Emmanuel » ?

Vous me direz que je fais du mauvais esprit 
 je me suis posĂ© la question. Vous remarquerez que le nom d’usage peut ĂȘtre diffĂ©rent de celui de naissance 
 mais je ne crois pas qu’on n’ait jamais appelĂ© le Seigneur « Emmanuel » durant sa vie terrestre ! Vous me reprocherez de pinailler et d’accorder trop d’importance Ă  un dĂ©tail 
 je veux bien l’entendre. Vous soulignerez que « Dieu sauve » n’est pas contradictoire avec « Dieu est avec nous » 
 c’est vrai, et c’est justement sur ce point que je vous propose de mĂ©diter aujourd’hui.

Que Dieu nous sauve en Ă©tant avec nous est dĂ©jĂ  une indication sur la mission de JĂ©sus et sur le type de sauveur qu’il sera. Parce qu’on n’est pas toujours sauvĂ© en Ă©tant rejoint. Par exemple une grĂące prĂ©sidentielle ne suppose pas spĂ©cialement de rencontre entre le prĂ©sident et le gracié ! On recommande aussi, en bateau, de ne pas se mettre Ă  l’eau pour aller chercher celui qui est tombĂ© 
 sinon ça risque de faire deux noyĂ©s au lieu d’un ! Celui qui sauve en allant rejoindre celui qu’il sauve dans sa situation de pĂ©ril, c’est le sauveur qui prend un risque, c’est un salut qui passe par un sacrifice. Que JĂ©sus soit Emmanuel est ainsi une maniĂšre de nous faire pressentir le mystĂšre de PĂąques !

Mais, pour nous qui prĂ©parons la naissance de l’enfant, que signifient ces deux noms ? Le nom de JĂ©sus nous rappelle que nous attendons un sauveur. Et c’est dĂ©jĂ  une question : attendons-nous vraiment un sauveur ? Est-ce que nous n’entendons pas nous dĂ©brouiller par nous-mĂȘmes ? Est-ce que nous acceptons de reconnaĂźtre que tout n’est pas parfait dans notre vie, et que nous avons besoin d’aide ? Se prĂ©parer Ă  NoĂ«l, c’est dĂ©jĂ  creuser en nous le dĂ©sir du salut, c’est reconnaĂźtre nos manques et nos faiblesses, c’est accepter de s’en remettre au Seigneur, de ne pas tout maĂźtriser mais d’ĂȘtre aidĂ©s. Il est peut-ĂȘtre humainement sage de se rĂ©signer Ă  ce qui nous Ă©chappe, mais attendre un sauveur nous autorise Ă  espĂ©rer, Ă  dĂ©sirer ĂȘtre plus que ce que nous sommes. Et, puisque JĂ©sus est Emmanuel, le salut est prĂ©sence. Donc nous n’attendons pas le PĂšre NoĂ«l ou le GĂ©nie de la lampe ou je ne sais quelle bonne fĂ©e de je ne sais quel conte 
 ce que nous attendons c’est ce qui nous rapproche de Dieu : c’est la paix plus que la tranquillitĂ©, l’amour plus que le plaisir, la force plus que le pouvoir, le conseil plus que le savoir.

Le nom d’Emmanuel nous rappelle ainsi que nous attendons une prĂ©sence. Et c’est une autre question : Ă  quoi nous sommes-nous prĂ©parĂ©s pour NoĂ«l : Ă  des activitĂ©s ou Ă  une rencontre ? Qui est Dieu pour nous : une idĂ©e ou une personne ? Je sais bien que le Seigneur nous a promis qu’il serait avec nous tous les jours jusqu’à la fin des temps 
 donc Ă  proprement parler, il est dĂ©jĂ  avec nous. Mais se prĂ©parer Ă  NoĂ«l, c’est justement se rappeler cette prĂ©sence tellement constante qu’on risque de l’oublier ! Le temps de l’Avent est autant un temps d’attente qu’un temps d’attention. Combien de fois, dans notre journĂ©e ou dans notre semaine avons-nous ignorĂ© la prĂ©sence du Seigneur avec nous ! Or l’Emmanuel est JĂ©sus, la prĂ©sence est salut. Si Dieu est avec nous, c’est pour nous sauver, pas pour nous inspecter, ni pour nous surveiller ou pour nous observer ! La prĂ©sence de Dieu est l’expression de son intĂ©rĂȘt pour nous, de sa sollicitude 
 de son amour. Savons nous rĂ©pondre Ă  cet amour ? Il est triste de ne pas ĂȘtre aimĂ©, mais il est encore plus triste de ne pas aimer. Si nous ouvrons les yeux pour dĂ©couvrir combien nous sommes aimĂ©s, il sera plus facile d’ouvrir nos cƓurs pour aimer.

Alors, laissons-nous Ă©tonner par les deux noms qui sont donnĂ©s Ă  l’enfant qui va naĂźtre dans la nuit de BethlĂ©em : ils nous disent que Dieu est avec nous et qu’il nous sauve, et cela nous dĂ©voile le mystĂšre de PĂąques, et cela nous invite Ă  creuser nos attentes en direction du Seigneur comme Ă  nous prĂ©parer Ă  la rencontre de celui qui nous aime.

Que la Vierge Marie, Avocate des Toulonnais, nous aide Ă  entendre cette parole et Ă  la mettre en pratique. Arche de la Nouvelle Alliance, qu’elle fortifie notre foi pour que nous puissions mieux contempler le mystĂšre que nous allons cĂ©lĂ©brer : Dieu se fait homme pour que l’homme devienne dieu. Porte du Ciel, qu’elle soutienne notre espĂ©rance pour que nous ouvrions en grand les portes de nos vies aux grĂąces que le Seigneur nous propose. MĂšre du Bel Amour, qu’elle nous entraine dans la charitĂ© pour que nous demeurions en Dieu comme il demeure en nous, dĂšs maintenant et pour les siĂšcles des siĂšcles.

Publié le 21 décembre 2025

PÚre Charles Mallard-Jésus ou Emmanuel ?

homélie 2

Jésus ou Emmanuel ?

21 Décembre 2025

4°Dimanche de l’avent – AnnĂ©e A

Is 7, 10-16 ; Ps 23 (24) ; Rm 1,1-7 ; Mt 1,18-24

A l’approche de NoĂ«l, les textes nous proposent de nous souvenir de l’annonce Ă  Joseph. Sans doute moins connu que le rĂ©cit de l’annonciation que l’on trouve dans l’évangile de saint Luc, l’histoire reste la mĂȘme – au moins dans ses grandes lignes. En tous cas, elle confirme la conception virginale de JĂ©sus. Il y a pourtant un dĂ©tail qui me chagrine toujours Ă  l’écoute de ce texte : pourquoi l’ange demande-t-il Ă  Joseph de nommer l’enfant « JĂ©sus » alors que l’évangĂ©liste conclut en disant qu’on l’appellera « Emmanuel » ?

Vous me direz que je fais du mauvais esprit 
 je me suis posĂ© la question. Vous remarquerez que le nom d’usage peut ĂȘtre diffĂ©rent de celui de naissance 
 mais je ne crois pas qu’on n’ait jamais appelĂ© le Seigneur « Emmanuel » durant sa vie terrestre ! Vous me reprocherez de pinailler et d’accorder trop d’importance Ă  un dĂ©tail 
 je veux bien l’entendre. Vous soulignerez que « Dieu sauve » n’est pas contradictoire avec « Dieu est avec nous » 
 c’est vrai, et c’est justement sur ce point que je vous propose de mĂ©diter aujourd’hui.

Que Dieu nous sauve en Ă©tant avec nous est dĂ©jĂ  une indication sur la mission de JĂ©sus et sur le type de sauveur qu’il sera. Parce qu’on n’est pas toujours sauvĂ© en Ă©tant rejoint. Par exemple une grĂące prĂ©sidentielle ne suppose pas spĂ©cialement de rencontre entre le prĂ©sident et le gracié ! On recommande aussi, en bateau, de ne pas se mettre Ă  l’eau pour aller chercher celui qui est tombĂ© 
 sinon ça risque de faire deux noyĂ©s au lieu d’un ! Celui qui sauve en allant rejoindre celui qu’il sauve dans sa situation de pĂ©ril, c’est le sauveur qui prend un risque, c’est un salut qui passe par un sacrifice. Que JĂ©sus soit Emmanuel est ainsi une maniĂšre de nous faire pressentir le mystĂšre de PĂąques !

Mais, pour nous qui prĂ©parons la naissance de l’enfant, que signifient ces deux noms ? Le nom de JĂ©sus nous rappelle que nous attendons un sauveur. Et c’est dĂ©jĂ  une question : attendons-nous vraiment un sauveur ? Est-ce que nous n’entendons pas nous dĂ©brouiller par nous-mĂȘmes ? Est-ce que nous acceptons de reconnaĂźtre que tout n’est pas parfait dans notre vie, et que nous avons besoin d’aide ? Se prĂ©parer Ă  NoĂ«l, c’est dĂ©jĂ  creuser en nous le dĂ©sir du salut, c’est reconnaĂźtre nos manques et nos faiblesses, c’est accepter de s’en remettre au Seigneur, de ne pas tout maĂźtriser mais d’ĂȘtre aidĂ©s. Il est peut-ĂȘtre humainement sage de se rĂ©signer Ă  ce qui nous Ă©chappe, mais attendre un sauveur nous autorise Ă  espĂ©rer, Ă  dĂ©sirer ĂȘtre plus que ce que nous sommes. Et, puisque JĂ©sus est Emmanuel, le salut est prĂ©sence. Donc nous n’attendons pas le PĂšre NoĂ«l ou le GĂ©nie de la lampe ou je ne sais quelle bonne fĂ©e de je ne sais quel conte 
 ce que nous attendons c’est ce qui nous rapproche de Dieu : c’est la paix plus que la tranquillitĂ©, l’amour plus que le plaisir, la force plus que le pouvoir, le conseil plus que le savoir.

Le nom d’Emmanuel nous rappelle ainsi que nous attendons une prĂ©sence. Et c’est une autre question : Ă  quoi nous sommes-nous prĂ©parĂ©s pour NoĂ«l : Ă  des activitĂ©s ou Ă  une rencontre ? Qui est Dieu pour nous : une idĂ©e ou une personne ? Je sais bien que le Seigneur nous a promis qu’il serait avec nous tous les jours jusqu’à la fin des temps 
 donc Ă  proprement parler, il est dĂ©jĂ  avec nous. Mais se prĂ©parer Ă  NoĂ«l, c’est justement se rappeler cette prĂ©sence tellement constante qu’on risque de l’oublier ! Le temps de l’Avent est autant un temps d’attente qu’un temps d’attention. Combien de fois, dans notre journĂ©e ou dans notre semaine avons-nous ignorĂ© la prĂ©sence du Seigneur avec nous ! Or l’Emmanuel est JĂ©sus, la prĂ©sence est salut. Si Dieu est avec nous, c’est pour nous sauver, pas pour nous inspecter, ni pour nous surveiller ou pour nous observer ! La prĂ©sence de Dieu est l’expression de son intĂ©rĂȘt pour nous, de sa sollicitude 
 de son amour. Savons nous rĂ©pondre Ă  cet amour ? Il est triste de ne pas ĂȘtre aimĂ©, mais il est encore plus triste de ne pas aimer. Si nous ouvrons les yeux pour dĂ©couvrir combien nous sommes aimĂ©s, il sera plus facile d’ouvrir nos cƓurs pour aimer.

Alors, laissons-nous Ă©tonner par les deux noms qui sont donnĂ©s Ă  l’enfant qui va naĂźtre dans la nuit de BethlĂ©em : ils nous disent que Dieu est avec nous et qu’il nous sauve, et cela nous dĂ©voile le mystĂšre de PĂąques, et cela nous invite Ă  creuser nos attentes en direction du Seigneur comme Ă  nous prĂ©parer Ă  la rencontre de celui qui nous aime.

Que la Vierge Marie, Avocate des Toulonnais, nous aide Ă  entendre cette parole et Ă  la mettre en pratique. Arche de la Nouvelle Alliance, qu’elle fortifie notre foi pour que nous puissions mieux contempler le mystĂšre que nous allons cĂ©lĂ©brer : Dieu se fait homme pour que l’homme devienne dieu. Porte du Ciel, qu’elle soutienne notre espĂ©rance pour que nous ouvrions en grand les portes de nos vies aux grĂąces que le Seigneur nous propose. MĂšre du Bel Amour, qu’elle nous entraine dans la charitĂ© pour que nous demeurions en Dieu comme il demeure en nous, dĂšs maintenant et pour les siĂšcles des siĂšcles.

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Publié le 21 décembre 2025