Père Charles Mallard-Rectifier et fructifier

homélie 2

Rectifier et fructifier

7 Décembre 2025

2° Dimanche de l’Avent – Année A

Isaïe 11, 1-10 ; Ps 71 ; Rm 15,4-9 ; Mt 3,1-12

Dans notre marche vers Noël, notre préparation de la venue du Seigneur, nous est naturellement proposée la figure de Jean-Baptiste. Il est, en effet, celui qui a préparé la venue du Christ. Comme il en témoigne lui-même : s’il baptise dans l’eau en vue de la conversion, c’est que vient derrière lui celui qui baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. La conversion n’est pas un but en soi, elle est une préparation pour accueillir la plénitude du don de Dieu : « convertissez-vous car le royaume des Cieux est tout proche ».

Saint Matthieu, dans l’évangile, résume le message de Jean-Baptiste par la citation d’Isaïe : « rendez droits les sentiers du Seigneur ». Mais l’évangéliste cite aussi des paroles plus précises du Baptiste : « produisez un fruit qui exprime votre conversion ». Il y a donc deux aspects à la conversion : rectifier et fructifier, c’est-à-dire qu’il y a une dimension de purification et une dimension d’action.

Rectifier le chemin du Seigneur, c’est simplifier la venue du Seigneur en supprimant ce qui se met entre lui et nous. Il y a donc un aspect de purification, une dimension de renoncement. Quels sont les obstacles ? Pour avoir quelques pistes, nous pouvons reprendre la grille classique de l’examen de conscience et considérer notre rapport à nous, notre rapport aux autres et notre rapport à Dieu. Par rapport à nous, rectifier le chemin du Seigneur, reviendra à combattre nos « mauvaises habitudes ». Même dans le cas d’un comportement compulsif, tout renoncement vaut la peine. Marquer une rupture dans nos habitudes, c’est faciliter leurs disparitions. Même si ce n’est pas magique, et que nous recommençons ensuite, cela a de la valeur d’y résister : chaque résistance affaiblit l’habitude. Par rapport aux autres, rectifier le chemin du Seigneur, c’est renoncer aux conflits, aux oppositions, aux rancunes … c’est ouvrir une porte au pardon et donc à la paix que décrivait Isaïe dans la première lecture. Par rapport à Dieu, rectifier le chemin du Seigneur, c’est supprimer ce qui nous empêche de prier, ce qui nous disperse et nous éloigne d’un temps d’intimité avec Dieu où sa Parole peut résonner dans notre cœur.

Mais il ne suffit pas de renoncer à ce qui fait obstacle entre Dieu et nous, il faut aussi agir, « produire un fruit qui exprime notre conversion ». C’est la face active de la démarche : il ne suffit pas de renoncer, il faut faire, agir. Par rapport à nous, ça peut être de faire ce qu’on a trop longtemps remis à plus tard, faire un pas vers une vie plus haute et meilleure. Par rapport aux autres, cela peut être de rendre un service à quelqu’un, aider ou faciliter la vie de ceux qui sont autour de nous. Par rapport à Dieu, ça peut être un effort de prière, consacrer un temps à l’adoration, au chapelet, à la louange, à la lectio divina.

Lorsque Jean Baptiste parle de l’action de Jésus, il prend l’image de la récolte, de celui qui sépare le grain de la paille, pour garder le grain et jeter la paille. Notre conversion ressemblera à ce tri du moissonneur, car à bien des égards, notre vie est comme le blé : il y a des choses inutiles qui nous encombrent et qui sont comme la paille ; c’est de cela qu’il faut nous purifier. Mais il y a aussi des choses belles qui sont des fruits de l’Esprit dans notre vie, qui expriment la fécondité de l’action de Dieu en nous : c’est cela qu’il nous faut encourager et multiplier.

Le temps passe vite … nous sommes au deuxième dimanche de l’Avent, il ne nous reste que deux semaines avant Noël. Il est temps, si nous ne l’avons pas déjà fait, de prendre nos résolutions d’Avent et de commencer notre mouvement de conversion. Prenons le temps, maintenant, de faire le point : Avons-nous décidé de la purification que nous voulions vivre cette année ? Quel est l’obstacle entre Dieu et nous que nous allons supprimer ? Avons-nous décidé de l’action qui exprimera notre conversion ? Qu’est-ce que nous allons faire pour nous rapprocher de Dieu ?

Que la Vierge Marie, Avocate des Toulonnais, elle qui n’a jamais mis aucun obstacle entre Dieu et elle, nous aide et nous guide dans notre conversion. Etoile du matin qu’elle tourne nos regards et nos vies vers Celui qui vient. Miroir de la justice qu’elle nous montre quelle paille jeter au feu. Arche de la nouvelle alliance qu’elle nous encourage à produire le grain qui exprimera notre conversion, pour que nous soyons prêts à accueillir le Seigneur et demeurer en lui comme il demeure en nous, dès maintenant et pour les siècles des siècles.

Publié le 30 novembre 2025

Père Charles Mallard-Rectifier et fructifier

Rectifier et fructifier

7 Décembre 2025

2° Dimanche de l’Avent – Année A

Isaïe 11, 1-10 ; Ps 71 ; Rm 15,4-9 ; Mt 3,1-12

Dans notre marche vers Noël, notre préparation de la venue du Seigneur, nous est naturellement proposée la figure de Jean-Baptiste. Il est, en effet, celui qui a préparé la venue du Christ. Comme il en témoigne lui-même : s’il baptise dans l’eau en vue de la conversion, c’est que vient derrière lui celui qui baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. La conversion n’est pas un but en soi, elle est une préparation pour accueillir la plénitude du don de Dieu : « convertissez-vous car le royaume des Cieux est tout proche ».

Saint Matthieu, dans l’évangile, résume le message de Jean-Baptiste par la citation d’Isaïe : « rendez droits les sentiers du Seigneur ». Mais l’évangéliste cite aussi des paroles plus précises du Baptiste : « produisez un fruit qui exprime votre conversion ». Il y a donc deux aspects à la conversion : rectifier et fructifier, c’est-à-dire qu’il y a une dimension de purification et une dimension d’action.

Rectifier le chemin du Seigneur, c’est simplifier la venue du Seigneur en supprimant ce qui se met entre lui et nous. Il y a donc un aspect de purification, une dimension de renoncement. Quels sont les obstacles ? Pour avoir quelques pistes, nous pouvons reprendre la grille classique de l’examen de conscience et considérer notre rapport à nous, notre rapport aux autres et notre rapport à Dieu. Par rapport à nous, rectifier le chemin du Seigneur, reviendra à combattre nos « mauvaises habitudes ». Même dans le cas d’un comportement compulsif, tout renoncement vaut la peine. Marquer une rupture dans nos habitudes, c’est faciliter leurs disparitions. Même si ce n’est pas magique, et que nous recommençons ensuite, cela a de la valeur d’y résister : chaque résistance affaiblit l’habitude. Par rapport aux autres, rectifier le chemin du Seigneur, c’est renoncer aux conflits, aux oppositions, aux rancunes … c’est ouvrir une porte au pardon et donc à la paix que décrivait Isaïe dans la première lecture. Par rapport à Dieu, rectifier le chemin du Seigneur, c’est supprimer ce qui nous empêche de prier, ce qui nous disperse et nous éloigne d’un temps d’intimité avec Dieu où sa Parole peut résonner dans notre cœur.

Mais il ne suffit pas de renoncer à ce qui fait obstacle entre Dieu et nous, il faut aussi agir, « produire un fruit qui exprime notre conversion ». C’est la face active de la démarche : il ne suffit pas de renoncer, il faut faire, agir. Par rapport à nous, ça peut être de faire ce qu’on a trop longtemps remis à plus tard, faire un pas vers une vie plus haute et meilleure. Par rapport aux autres, cela peut être de rendre un service à quelqu’un, aider ou faciliter la vie de ceux qui sont autour de nous. Par rapport à Dieu, ça peut être un effort de prière, consacrer un temps à l’adoration, au chapelet, à la louange, à la lectio divina.

Lorsque Jean Baptiste parle de l’action de Jésus, il prend l’image de la récolte, de celui qui sépare le grain de la paille, pour garder le grain et jeter la paille. Notre conversion ressemblera à ce tri du moissonneur, car à bien des égards, notre vie est comme le blé : il y a des choses inutiles qui nous encombrent et qui sont comme la paille ; c’est de cela qu’il faut nous purifier. Mais il y a aussi des choses belles qui sont des fruits de l’Esprit dans notre vie, qui expriment la fécondité de l’action de Dieu en nous : c’est cela qu’il nous faut encourager et multiplier.

Le temps passe vite … nous sommes au deuxième dimanche de l’Avent, il ne nous reste que deux semaines avant Noël. Il est temps, si nous ne l’avons pas déjà fait, de prendre nos résolutions d’Avent et de commencer notre mouvement de conversion. Prenons le temps, maintenant, de faire le point : Avons-nous décidé de la purification que nous voulions vivre cette année ? Quel est l’obstacle entre Dieu et nous que nous allons supprimer ? Avons-nous décidé de l’action qui exprimera notre conversion ? Qu’est-ce que nous allons faire pour nous rapprocher de Dieu ?

Que la Vierge Marie, Avocate des Toulonnais, elle qui n’a jamais mis aucun obstacle entre Dieu et elle, nous aide et nous guide dans notre conversion. Etoile du matin qu’elle tourne nos regards et nos vies vers Celui qui vient. Miroir de la justice qu’elle nous montre quelle paille jeter au feu. Arche de la nouvelle alliance qu’elle nous encourage à produire le grain qui exprimera notre conversion, pour que nous soyons prêts à accueillir le Seigneur et demeurer en lui comme il demeure en nous, dès maintenant et pour les siècles des siècles.

Publié le 30 novembre 2025

Père Charles Mallard-Rectifier et fructifier

homélie 2

Rectifier et fructifier

7 Décembre 2025

2° Dimanche de l’Avent – Année A

Isaïe 11, 1-10 ; Ps 71 ; Rm 15,4-9 ; Mt 3,1-12

Dans notre marche vers Noël, notre préparation de la venue du Seigneur, nous est naturellement proposée la figure de Jean-Baptiste. Il est, en effet, celui qui a préparé la venue du Christ. Comme il en témoigne lui-même : s’il baptise dans l’eau en vue de la conversion, c’est que vient derrière lui celui qui baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. La conversion n’est pas un but en soi, elle est une préparation pour accueillir la plénitude du don de Dieu : « convertissez-vous car le royaume des Cieux est tout proche ».

Saint Matthieu, dans l’évangile, résume le message de Jean-Baptiste par la citation d’Isaïe : « rendez droits les sentiers du Seigneur ». Mais l’évangéliste cite aussi des paroles plus précises du Baptiste : « produisez un fruit qui exprime votre conversion ». Il y a donc deux aspects à la conversion : rectifier et fructifier, c’est-à-dire qu’il y a une dimension de purification et une dimension d’action.

Rectifier le chemin du Seigneur, c’est simplifier la venue du Seigneur en supprimant ce qui se met entre lui et nous. Il y a donc un aspect de purification, une dimension de renoncement. Quels sont les obstacles ? Pour avoir quelques pistes, nous pouvons reprendre la grille classique de l’examen de conscience et considérer notre rapport à nous, notre rapport aux autres et notre rapport à Dieu. Par rapport à nous, rectifier le chemin du Seigneur, reviendra à combattre nos « mauvaises habitudes ». Même dans le cas d’un comportement compulsif, tout renoncement vaut la peine. Marquer une rupture dans nos habitudes, c’est faciliter leurs disparitions. Même si ce n’est pas magique, et que nous recommençons ensuite, cela a de la valeur d’y résister : chaque résistance affaiblit l’habitude. Par rapport aux autres, rectifier le chemin du Seigneur, c’est renoncer aux conflits, aux oppositions, aux rancunes … c’est ouvrir une porte au pardon et donc à la paix que décrivait Isaïe dans la première lecture. Par rapport à Dieu, rectifier le chemin du Seigneur, c’est supprimer ce qui nous empêche de prier, ce qui nous disperse et nous éloigne d’un temps d’intimité avec Dieu où sa Parole peut résonner dans notre cœur.

Mais il ne suffit pas de renoncer à ce qui fait obstacle entre Dieu et nous, il faut aussi agir, « produire un fruit qui exprime notre conversion ». C’est la face active de la démarche : il ne suffit pas de renoncer, il faut faire, agir. Par rapport à nous, ça peut être de faire ce qu’on a trop longtemps remis à plus tard, faire un pas vers une vie plus haute et meilleure. Par rapport aux autres, cela peut être de rendre un service à quelqu’un, aider ou faciliter la vie de ceux qui sont autour de nous. Par rapport à Dieu, ça peut être un effort de prière, consacrer un temps à l’adoration, au chapelet, à la louange, à la lectio divina.

Lorsque Jean Baptiste parle de l’action de Jésus, il prend l’image de la récolte, de celui qui sépare le grain de la paille, pour garder le grain et jeter la paille. Notre conversion ressemblera à ce tri du moissonneur, car à bien des égards, notre vie est comme le blé : il y a des choses inutiles qui nous encombrent et qui sont comme la paille ; c’est de cela qu’il faut nous purifier. Mais il y a aussi des choses belles qui sont des fruits de l’Esprit dans notre vie, qui expriment la fécondité de l’action de Dieu en nous : c’est cela qu’il nous faut encourager et multiplier.

Le temps passe vite … nous sommes au deuxième dimanche de l’Avent, il ne nous reste que deux semaines avant Noël. Il est temps, si nous ne l’avons pas déjà fait, de prendre nos résolutions d’Avent et de commencer notre mouvement de conversion. Prenons le temps, maintenant, de faire le point : Avons-nous décidé de la purification que nous voulions vivre cette année ? Quel est l’obstacle entre Dieu et nous que nous allons supprimer ? Avons-nous décidé de l’action qui exprimera notre conversion ? Qu’est-ce que nous allons faire pour nous rapprocher de Dieu ?

Que la Vierge Marie, Avocate des Toulonnais, elle qui n’a jamais mis aucun obstacle entre Dieu et elle, nous aide et nous guide dans notre conversion. Etoile du matin qu’elle tourne nos regards et nos vies vers Celui qui vient. Miroir de la justice qu’elle nous montre quelle paille jeter au feu. Arche de la nouvelle alliance qu’elle nous encourage à produire le grain qui exprimera notre conversion, pour que nous soyons prêts à accueillir le Seigneur et demeurer en lui comme il demeure en nous, dès maintenant et pour les siècles des siècles.

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Publié le 30 novembre 2025