Père Charles Mallard-Saint Pierre, témoin de la foi

homélie 2

Saint Pierre, témoin de la foi

29 Juin 2025

Saint Pierre et Saint Paul, messe du jour

Ac 12,1-11 ; Ps 33 ; 2 Tm 4,6-8.17-18 ; Mt 16, 13-19

Nous fêtons aujourd’hui les apôtres Pierre et Paul. Sans doute, comme dans de nombreuses paroisses littorales, nous avons une tendresse particulière pour Saint Pierre, patron des pêcheurs et plus généralement des gens de mer. Mais que la saint Pierre soit aussi la saint Paul nous rappelle que leur témoignage n’est pas individuel : dans la foi, comme dans un bateau, nous ne sommes jamais isolés : c’est en équipage que nous œuvrons, c’est ensemble que nous avançons. Aussi Pierre et Paul sont-ils souvent représentés ensemble, comme dans notre chapelle du Corpus où ils figurent l’un et l’autre de chaque côté du retable. On les appelle parfois les colonnes de l’Église : essayons de voir ce qu’ils nous disent du mystère qui nous rassemble aujourd’hui.

L’évangile nous a rapporté un moment important dans la vie de saint Pierre : lorsqu’à Césarée de Philippe, Jésus lui promet les clés du royaume des Cieux. Raison pour laquelle on représente l’apôtre portant deux clés. Comme chacun sait, une clé sert à ouvrir ou à fermer. Elles sont le signe d’un aspect très important du mystère de la foi : le lien entre la terre et le ciel. C’est bien ce que disent les paroles de Jésus : « ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux ; ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux ». En proclamant que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant, saint Pierre a manifesté la foi. Non pas comme une idée ou une opinion plus ou moins partagée, mais comme une expérience, comme une rencontre avec le Seigneur. La foi n’est pas dans la tête, mais dans une vie qui s’efforce d’être sur la terre comme au ciel. Vivre en présence du Seigneur, n’est pas une parenthèse, c’est dans chaque moment de notre vie, dans les situations les plus concrètes que nous pouvons faire l’expérience que le Christ nous accompagne, que la terre et le ciel avancent de concert.

Les deux lectures que nous avons entendues, la libération de Pierre et le témoignage de Paul évoquent justement des moments bien précis de leur vie. Des moments très concrets et des situations pas très agréables. Mais chaque fois Dieu est avec eux. Et voilà un autre aspect de la foi dont témoignent Pierre et Paul : elle est un mouvement plutôt qu’une position. Il ne s’agit pas tant d’avoir la foi que de la garder. Car il arrive que la vie nous apporte quelques contrariétés. Elle n’est pas un long fleuve tranquille, elle est plutôt comme la mer, avec ses moments de calme et ses tempêtes. Dans les difficultés la foi est une force, car elle est aussi persévérance. Les épreuves nous rappellent que nous ne vivons pas encore dans le royaume de Dieu, mais comme le dit saint Paul que nous « désirons avec amour la Manifestation glorieuse du Seigneur ». Il y a une dimension d’attente dans la foi, et l’attente n’est pas toujours confortable, elle nous mobilise et nous met en marche. Cette année jubilaire, nous invite justement à être pèlerins de l’espérance.

Sur la barque de saint Pierre que nous allons suivre jusqu’au port après la messe, le peintre Letuaire qui l’a dessinée, a voulu que soit présent aussi un coq. Il rappelle un autre moment de la vie de saint Pierre, lorsqu’au cours de la passion, le chant du coq lui fait réaliser qu’il n’est pas aussi fort qu’il le croyait. Son attachement au Seigneur n’a pas résisté à la peur de l’arrestation. Par trois fois il a prétendu ne pas connaître Jésus, et lorsque le coq a chanté, il a pleuré amèrement sa lâcheté. C’est que la foi ne nous rend pas parfaits, elle nous rend aimants, avec nos forces et nos faiblesses. Ce qui compte dans la foi, ce n’est pas tant ce que nous faisons mais ce que nous accueillons. Elle ne nous empêche pas de tomber, elle nous permet de nous relever parce qu’elle ne s’appuie pas sur nous mais sur la parole du Seigneur.

Puisque nous fêtons aujourd’hui saint Pierre et saint Paul, souvenons-nous que le Christ, le Fils du Dieu vivant a donné les clés du royaume au pêcheur de Galilée. A son exemple nous sommes invités à renouveler notre foi, en accueillant l’évangile pour vivre sur la terre comme au ciel, en gardant les yeux fixés sur le Christ pour persévérer dans les épreuves, en nous appuyant sur l’amour de Dieu pour avancer malgré nos faiblesses

Que la Vierge Marie, Avocate des Toulonnais, nous aide à entendre cette parole et à la mettre en pratique. Porte du Ciel qu’elle ouvre nos yeux à la présence du Seigneur. Consolatrice des affligés qu’elle fortifie notre espérance. Refuge des pécheurs qu’elle tourne nos cœurs vers le Don de Dieu pour que nous puissions avancer vers le Royaume des Cieux et accueillir la gloire qui nous est promise, dès maintenant et pour les siècles des siècles.

Publié le 04 juin 2025

Père Charles Mallard-Saint Pierre, témoin de la foi

Saint Pierre, témoin de la foi

29 Juin 2025

Saint Pierre et Saint Paul, messe du jour

Ac 12,1-11 ; Ps 33 ; 2 Tm 4,6-8.17-18 ; Mt 16, 13-19

Nous fêtons aujourd’hui les apôtres Pierre et Paul. Sans doute, comme dans de nombreuses paroisses littorales, nous avons une tendresse particulière pour Saint Pierre, patron des pêcheurs et plus généralement des gens de mer. Mais que la saint Pierre soit aussi la saint Paul nous rappelle que leur témoignage n’est pas individuel : dans la foi, comme dans un bateau, nous ne sommes jamais isolés : c’est en équipage que nous œuvrons, c’est ensemble que nous avançons. Aussi Pierre et Paul sont-ils souvent représentés ensemble, comme dans notre chapelle du Corpus où ils figurent l’un et l’autre de chaque côté du retable. On les appelle parfois les colonnes de l’Église : essayons de voir ce qu’ils nous disent du mystère qui nous rassemble aujourd’hui.

L’évangile nous a rapporté un moment important dans la vie de saint Pierre : lorsqu’à Césarée de Philippe, Jésus lui promet les clés du royaume des Cieux. Raison pour laquelle on représente l’apôtre portant deux clés. Comme chacun sait, une clé sert à ouvrir ou à fermer. Elles sont le signe d’un aspect très important du mystère de la foi : le lien entre la terre et le ciel. C’est bien ce que disent les paroles de Jésus : « ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux ; ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux ». En proclamant que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant, saint Pierre a manifesté la foi. Non pas comme une idée ou une opinion plus ou moins partagée, mais comme une expérience, comme une rencontre avec le Seigneur. La foi n’est pas dans la tête, mais dans une vie qui s’efforce d’être sur la terre comme au ciel. Vivre en présence du Seigneur, n’est pas une parenthèse, c’est dans chaque moment de notre vie, dans les situations les plus concrètes que nous pouvons faire l’expérience que le Christ nous accompagne, que la terre et le ciel avancent de concert.

Les deux lectures que nous avons entendues, la libération de Pierre et le témoignage de Paul évoquent justement des moments bien précis de leur vie. Des moments très concrets et des situations pas très agréables. Mais chaque fois Dieu est avec eux. Et voilà un autre aspect de la foi dont témoignent Pierre et Paul : elle est un mouvement plutôt qu’une position. Il ne s’agit pas tant d’avoir la foi que de la garder. Car il arrive que la vie nous apporte quelques contrariétés. Elle n’est pas un long fleuve tranquille, elle est plutôt comme la mer, avec ses moments de calme et ses tempêtes. Dans les difficultés la foi est une force, car elle est aussi persévérance. Les épreuves nous rappellent que nous ne vivons pas encore dans le royaume de Dieu, mais comme le dit saint Paul que nous « désirons avec amour la Manifestation glorieuse du Seigneur ». Il y a une dimension d’attente dans la foi, et l’attente n’est pas toujours confortable, elle nous mobilise et nous met en marche. Cette année jubilaire, nous invite justement à être pèlerins de l’espérance.

Sur la barque de saint Pierre que nous allons suivre jusqu’au port après la messe, le peintre Letuaire qui l’a dessinée, a voulu que soit présent aussi un coq. Il rappelle un autre moment de la vie de saint Pierre, lorsqu’au cours de la passion, le chant du coq lui fait réaliser qu’il n’est pas aussi fort qu’il le croyait. Son attachement au Seigneur n’a pas résisté à la peur de l’arrestation. Par trois fois il a prétendu ne pas connaître Jésus, et lorsque le coq a chanté, il a pleuré amèrement sa lâcheté. C’est que la foi ne nous rend pas parfaits, elle nous rend aimants, avec nos forces et nos faiblesses. Ce qui compte dans la foi, ce n’est pas tant ce que nous faisons mais ce que nous accueillons. Elle ne nous empêche pas de tomber, elle nous permet de nous relever parce qu’elle ne s’appuie pas sur nous mais sur la parole du Seigneur.

Puisque nous fêtons aujourd’hui saint Pierre et saint Paul, souvenons-nous que le Christ, le Fils du Dieu vivant a donné les clés du royaume au pêcheur de Galilée. A son exemple nous sommes invités à renouveler notre foi, en accueillant l’évangile pour vivre sur la terre comme au ciel, en gardant les yeux fixés sur le Christ pour persévérer dans les épreuves, en nous appuyant sur l’amour de Dieu pour avancer malgré nos faiblesses

Que la Vierge Marie, Avocate des Toulonnais, nous aide à entendre cette parole et à la mettre en pratique. Porte du Ciel qu’elle ouvre nos yeux à la présence du Seigneur. Consolatrice des affligés qu’elle fortifie notre espérance. Refuge des pécheurs qu’elle tourne nos cœurs vers le Don de Dieu pour que nous puissions avancer vers le Royaume des Cieux et accueillir la gloire qui nous est promise, dès maintenant et pour les siècles des siècles.

Publié le 04 juin 2025

Père Charles Mallard-Saint Pierre, témoin de la foi

homélie 2

Saint Pierre, témoin de la foi

29 Juin 2025

Saint Pierre et Saint Paul, messe du jour

Ac 12,1-11 ; Ps 33 ; 2 Tm 4,6-8.17-18 ; Mt 16, 13-19

Nous fêtons aujourd’hui les apôtres Pierre et Paul. Sans doute, comme dans de nombreuses paroisses littorales, nous avons une tendresse particulière pour Saint Pierre, patron des pêcheurs et plus généralement des gens de mer. Mais que la saint Pierre soit aussi la saint Paul nous rappelle que leur témoignage n’est pas individuel : dans la foi, comme dans un bateau, nous ne sommes jamais isolés : c’est en équipage que nous œuvrons, c’est ensemble que nous avançons. Aussi Pierre et Paul sont-ils souvent représentés ensemble, comme dans notre chapelle du Corpus où ils figurent l’un et l’autre de chaque côté du retable. On les appelle parfois les colonnes de l’Église : essayons de voir ce qu’ils nous disent du mystère qui nous rassemble aujourd’hui.

L’évangile nous a rapporté un moment important dans la vie de saint Pierre : lorsqu’à Césarée de Philippe, Jésus lui promet les clés du royaume des Cieux. Raison pour laquelle on représente l’apôtre portant deux clés. Comme chacun sait, une clé sert à ouvrir ou à fermer. Elles sont le signe d’un aspect très important du mystère de la foi : le lien entre la terre et le ciel. C’est bien ce que disent les paroles de Jésus : « ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux ; ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux ». En proclamant que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant, saint Pierre a manifesté la foi. Non pas comme une idée ou une opinion plus ou moins partagée, mais comme une expérience, comme une rencontre avec le Seigneur. La foi n’est pas dans la tête, mais dans une vie qui s’efforce d’être sur la terre comme au ciel. Vivre en présence du Seigneur, n’est pas une parenthèse, c’est dans chaque moment de notre vie, dans les situations les plus concrètes que nous pouvons faire l’expérience que le Christ nous accompagne, que la terre et le ciel avancent de concert.

Les deux lectures que nous avons entendues, la libération de Pierre et le témoignage de Paul évoquent justement des moments bien précis de leur vie. Des moments très concrets et des situations pas très agréables. Mais chaque fois Dieu est avec eux. Et voilà un autre aspect de la foi dont témoignent Pierre et Paul : elle est un mouvement plutôt qu’une position. Il ne s’agit pas tant d’avoir la foi que de la garder. Car il arrive que la vie nous apporte quelques contrariétés. Elle n’est pas un long fleuve tranquille, elle est plutôt comme la mer, avec ses moments de calme et ses tempêtes. Dans les difficultés la foi est une force, car elle est aussi persévérance. Les épreuves nous rappellent que nous ne vivons pas encore dans le royaume de Dieu, mais comme le dit saint Paul que nous « désirons avec amour la Manifestation glorieuse du Seigneur ». Il y a une dimension d’attente dans la foi, et l’attente n’est pas toujours confortable, elle nous mobilise et nous met en marche. Cette année jubilaire, nous invite justement à être pèlerins de l’espérance.

Sur la barque de saint Pierre que nous allons suivre jusqu’au port après la messe, le peintre Letuaire qui l’a dessinée, a voulu que soit présent aussi un coq. Il rappelle un autre moment de la vie de saint Pierre, lorsqu’au cours de la passion, le chant du coq lui fait réaliser qu’il n’est pas aussi fort qu’il le croyait. Son attachement au Seigneur n’a pas résisté à la peur de l’arrestation. Par trois fois il a prétendu ne pas connaître Jésus, et lorsque le coq a chanté, il a pleuré amèrement sa lâcheté. C’est que la foi ne nous rend pas parfaits, elle nous rend aimants, avec nos forces et nos faiblesses. Ce qui compte dans la foi, ce n’est pas tant ce que nous faisons mais ce que nous accueillons. Elle ne nous empêche pas de tomber, elle nous permet de nous relever parce qu’elle ne s’appuie pas sur nous mais sur la parole du Seigneur.

Puisque nous fêtons aujourd’hui saint Pierre et saint Paul, souvenons-nous que le Christ, le Fils du Dieu vivant a donné les clés du royaume au pêcheur de Galilée. A son exemple nous sommes invités à renouveler notre foi, en accueillant l’évangile pour vivre sur la terre comme au ciel, en gardant les yeux fixés sur le Christ pour persévérer dans les épreuves, en nous appuyant sur l’amour de Dieu pour avancer malgré nos faiblesses

Que la Vierge Marie, Avocate des Toulonnais, nous aide à entendre cette parole et à la mettre en pratique. Porte du Ciel qu’elle ouvre nos yeux à la présence du Seigneur. Consolatrice des affligés qu’elle fortifie notre espérance. Refuge des pécheurs qu’elle tourne nos cœurs vers le Don de Dieu pour que nous puissions avancer vers le Royaume des Cieux et accueillir la gloire qui nous est promise, dès maintenant et pour les siècles des siècles.

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Publié le 04 juin 2025